DOSSIER LITTORAL :La pêche loisir a la cote...

Publié le par APPRP

L’ESSENTIEL : Une étude Ifremer se penche sur la question

Qu’on la pratique d’un bateau, depuis le rivage, à pied à marée basse ou même en plongée, la pêche de loisir en mer est très populaire sur le littoral, surtout durant la belle saison. Pour mieux cerner le phénomène, l’Ifremer et l’institut BVA publient une étude réalisée sur deux ans. Elle se base sur 20 000 témoignages et sur des enquêtes de terrain, en métropole et en outre-mer.

Entre la métropole et les DOM, on estime que la France compte environ2,6 millions de pêcheurs de loisir en mer, selon une étude BVA /Ifremer (1) d’octobre 2007. Quel est le poids économique de cetteactivité ? Quelles sont ses conséquences sur la ressource ? C’est pourapporter des réponses à ces interrogations qu’une grande enquête sur lesujet (2) a été lancée en 2006 par la direction des pêches maritimes etde l’aquaculture (DPMA) du ministère de l’Agriculture et de la Pêche,sur proposition de l’Ifremer. Près de 20 000 ménages contactés partéléphone ont ainsi répondu à un questionnaire et parlé de leurspratiques en terme de pêche de loisir en mer. Pour certains, deshabitants du littoral essentiellement, l’activité est une passionqu’ils pratiquent tout au long de l’année. Pour les autres, c’estd’abord un loisir réservé aux beaux jours. Activité conviviale etproche de la nature par excellence, la pêche de loisir en mer connaîtun réel engouement dans toutes les catégories de population. Lapratique la plus populaire reste aujourd’hui la pêche à pied. Sorte dechasse au trésor très prisée des enfants, elle consiste à profiter dela marée basse pour inspecter les zones du littoral habituellementimmergées. L’occasion de ramasser moules, coques, palourdes, crevetteset autres crabes qui agrémenteront le dîner.

Une activité réglementée

La pêche « traditionnelle » se pratique quant à elle depuis le rivageou sur une embarcation, essentiellement de mai à octobre. Ellenécessite davantage d’équipement et concerne surtout une populationd’habitués. Comme la pêche commerciale, la pêche de loisir en mer estsoumise à certaines règles pour protéger la ressource : taille minimaledes captures, méthodes utilisées, zones et périodes autorisées... mêmesi, par définition, le produit de la pêche de loisir ne peut êtrevendu. Pour la pêche depuis le bord ou sur un bateau, c’est le nombreet la nature des équipements qui est réglementée, pour bien distinguerle loisir de l’activité professionnelle. À noter qu’il est généralementinterdit de pêcher dans les ports. Mais c’est la pêche sous marine quireste la plus encadrée, du fait notamment des dangers liés à la plongéeet au fusil harpon. Plus courante dans les départements d’outre-merqu’en métropole, cette pêche est réservée aux plus de 16 ans etnécessite une bonne condition physique.

(1) Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (2) Enquête cofinancée par l’Ifremer et l’IFOP (Instrument financierd’orientation de la pêche) conduite en 2006 par un comité de pilotageconstitué de représentants de l’Etat (Direction des pêches maritimes etde l’aquaculture du ministère de l’Agriculture et de la Pêche,Direction des affaires maritimes du ministère des Transports, del’Equipement, du Tourisme et de la Mer), de scientifiques (Ifremer), dereprésentants des fédérations des pêcheurs récréatifs et sportifs,ainsi que du Comité national des pêches maritimes et des élevagesmarins (CNPMEM).

Enquête relative à la pêche de loisir en mer, en métropole et dans les DOM

A la demande de la Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, l’IFREMER et l’institut BVA ont réalisé une enquête nationale sur la pêche de loisir en mer, en métropole et dans les DOM, dont l’objectif est de faire un état des lieux tant au plan des captures que de l’importance économique des différents usages. Menée sur une période de deux ans, l’étude a été centrée la première année sur une délimitation aussi précise que possible de la population d’usagers et sportifs par le biais d’une vaste enquête téléphonique. Des études sur site ont permis, la deuxième année, d’affiner ces résultats. Ce document présente la synthèse des résultats finaux.

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