REMISE EN QUESTION DE LA PÊCHE À PIED ?

Publié le par JMV

SAUVONS LA PÊCHE À PIED !...

Voilà un titre louable interdisant l’indifférence, surtout si l’on pratique ce hobby.

Alors, au vu et au su de tout ce qui se dirait et se ferait çà et là pour que cette noble intention devienne une réalité, je me suis « amusé » à collecter quelques écrits et propos en provenance de tous horizons :

-    Interdiction de la cueillette des coquillages sur le gisement de Chauveau durant les mois de juillet et août, puis du 15 décembre au 15 janvier. Il s’agit d’une ancienne loi remise en vigueur voici quelques années, mais j’en ignore la raison exacte, bien que…, reste à savoir à qui cela peut bien profiter !

-    Interdiction de cueillir les huîtres sur le plateau de Chauveau depuis la parution de l’arrêté préfectoral du 11 juillet 2008. Il s’agirait de préserver ce gisement d’huîtres sauvages qui ne sont pas malades, contrairement aux huîtres d’élevage. Ce serait paraît-il une hécatombe plus spécifiquement chez quelques professionnels spécialisés vers l’élevage dit en « filières »…

       o    Chacun sait, les ostréiculteurs en premier, que non seulement la cueillette de loisir sur les rochers de     Chauveau ne met en aucun cas la réserve naturelle en danger,
       o    Que cette cueillette permet « d’aérer » les supports pour que de jeunes huîtres prennent place, ceci assurant le renouvellement de l’espèce en place,
       o    Que d’une année à l’autre, le stock n’y diminue pas, bien au contraire,
       o    Que le surnombre de coquilles fait que de toute façon elles crèvent à terme,
       o    Que le gel aura de toute façon raison des huîtres les plus exposées,
       o    Qu’aucun ramassage professionnel, pas plus que la collecte de naissains n’aura lieu à cet endroit du fait du travail fastidieux et peu rentable que cela représente, mais aussi parce que les collecteurs de naissains seraient balayés par le flux, ceci faisant d’ailleurs partie des causes de l’abandon des lieux pourtant usités autrefois par les ostréiculteurs.

-    Des associations se disant très averties souhaitent une mise en jachère d’une partie de l’estran.
Alors là, en plus de la frustration de bon nombre de résidents ainsi que de touristes dont le but principal de leur venue dans l’Ile est justement la collecte de quelques coquillages pour en faire une dégustation privilégiée, le résultat immédiat sera de concentrer ceux qui viendront peut-être encore sur quelques lieux restés ouverts. Résultat, ce sera le pillage total des zones autorisées et rapidement, la disparition de cette palette de touristes qui participent activement à l’économie locale.

-    D’autres souhaitent l’instauration d’un permis payant pour la pêche à pied.
Voilà une merveilleuse idée qui fera certainement son chemin, si toutefois les élus n’y pensaient pas déjà. Elle aura le principal avantage d’être ô combien lucrative principalement pour l’état, sans pour autant protéger quoi que ce soit. Elle  aura aussi pour conséquence évidente de plomber les plus modestes d’entre nous, qui oseront encore pratiquer par plaisir la cueillette d’improbables coquillages à déguster en famille.

-    Ailleurs, voici ce que j’ai lu récemment dans une revue nationale spécialisée dans la défense de la pêche de loisir, je cite :
« Un arrêté en date du 11 juillet 2008 interdit, sur les gisements naturels du département, la pêche des huîtres sauvages. Bizarrement, le document n’est parvenu que le 05 août en mairie de Rivedoux-Plage» (fin de citation).
À propos du ou des auteurs de l’écrit qui ne sont certainement pas des naïfs même s’ils ne s’interrogent pas sur le bien fondé d’un tel arrêté, des méandres de mon esprit émergent les questions suivantes :

   o    Se languissent-ils de voir s’installer des interdits nouveaux et à tout va ?
   o    Mettent-ils en doute les aptitudes des autorités préfectorales pour la diffusion et l’application des textes officiels ?
   o    Estiment-ils que les responsables communaux ont failli à leur mission s’ils ont tardé (mais j’en doute), à faire  paraître ledit arrêté ?
   o    Vu leur impatience en l’espèce, leur démarche s’inscrit-elle vraiment dans le sens de la défense des intérêts des pêcheurs à pied ?
   o    Le bien en l’espèce n’est-il pas contre-productif ?
   o    S’agissait-il de faire un bon mot ou bien alors et ce serait ennuyeux, d’un faire valoir destiné à faire écran à un certain esprit mercantile ?

Chacun estimera à sa juste valeur ce que les ardents défenseurs de la pêche à pied mettent notamment en œuvre pour, selon eux, défendre les intérêts des adeptes de la pêche de loisir en général. 

À l’évidence, il est bon, voire souhaitable d’informer les pratiquants de la pêche à pied afin de les sensibiliser au respect des tailles minimales des espèces à prélever et de la limitation des quantités pêchées.

Toutefois, ne serait-il pas préférable de cesser de chercher toutes les bonnes ou mauvaises raisons qui feront que tôt ou tard, cet espace de liberté encore accessible à tous, disparaîtra. (Voir ce qui se passe déjà çà et là sur notre littoral national où des kilomètres de côte ne sont même plus accessibles au public, sans raisons cruciales pour autant…)

Alors mesdames et messieurs les bien pensants, vous qui agissez tant et plus pour la protection de l’estran, avec pour conséquence à terme, la confiscation de la liberté d’y aller qui s’offre encore au plus grand nombre des candidats aux plaisirs simples, si vous vouliez bien oublier un peu les humbles pêcheurs que nous sommes, ça nous fera de vraies vacances et vous aussi !...
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